Côte d’Ivoire: 10300 enseignants ivoiriens sont privés de salaire depuis plusieurs mois.
10300 enseignants ivoiriens ne sont payés depuis plusieurs mois
Plusieurs enseignants ivoiriens sans salaire
5300 instituteurs et 5000 professeurs vacataires recrutés par le ministère de l’éducation nationale ivoirienne souffrent par manque de plusieurs arriérés de salaires impayés.
Vendredi 17 avril 2020, nous recevons un coup de fil des pleurs provenant de la Côte d’Ivoire, Guiglo une ville de province ivoirienne située à l’ouest. Au bout de fil, une dame inconsolable qui ne comprend pas les raisons qui motivent le ministère de l’éducation qui avait lancé un recrutement pour des contractuels de 2 ans renouvelables une fois pour combler un déficit, autant dans le primaire que dans le secondaire, pour leur priver de salaire. Ils sont au total 10300 ivoiriens qui sont privés de salaire qui, malgré tout continuent d’enseigner.
En 2019, une grève est lancée par les enseignants ivoiriens et toutes les négociations échouent et il fallait sauver l’année scolaire, comment faire ? La ministre Kandia Camara monte au créneau pour lancer un appel à des vacataires. Le 4 novembre 2019, un ouf de soulagement et l’année scolaire n’a pas été blanchie. Le nombre est atteint.
En septembre 2019, l’espoir est donné à ces 5300 instituteurs pour le primaire et 5000 vacataires dans le secondaire sont recrutés avec pour salaire pour l’instituteur 100 000 frs, l’équivalent de 152 euros. Par manque de travail, ceux-ci acceptent n’ayant pas le choix. Ainsi le quorum est atteint et certains vont se retrouver loin de leur base. Leur contrat est signé pour les deux ans renouvelables une fois, pour ceux qui souhaiteraient y fonder leur carrière, la possibilité leur sera donnée de signer un vrai contrat à durée indéterminée.
L’espoir va tourner au cauchemar
De la date de la signature à ce jour, ce sont des rendez-vous infructueux, sur des promesses sans lendemain et le ministère fait la sourde oreille à leur souffrance pendant que madame Kandia Camara se la coule douce, ceux qui ont accepté de venir la soulager, peinent à offrir le minimum à leur quotidien.
En janvier dernier, une vague va être payée pour seulement deux mois de salaire et les autres sont encore dans le creux de la vague et jusqu’à ce jour, leur cri ne monte pas vers leur ministre. Est-t-elle informée de la galère dans laquelle où se trouvent ces pères et mères de famille dont pour la plupart ont été parachutés dans des hameaux ? Certains ne le croient pas mais alors quelles sont les raisons de cette cruauté pour leur priver de tout sourire ?
Comment parer à cette injustice qui risque de jouer sur la qualité de l’enseignement, sinon pour un salarié qui ne touche pas de salaire, quels courage, force et motivation aura-t-il pour se motiver ? Madame Candia Camara accepterait-elle de vivre sous l’ombre du président Ouattara sans salaire ?
Nous allons entamer une campagne électorale, ces genres d’injustice peuvent avoir des conséquences fâcheuses contre le candidat de son bord politique, M. Gon Coulibaly qui est aussi le Premier Ministre à qui nous donnons l’information. Plus de 10 300 ivoiriens souffrent par manque de promesse non tenue par le ministère de l’éducation, qu’il faut rapidement combler.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
